Lexique : L’ERC-20

Notre volonté à travers les lexiques est de démystifier et de rendre accessibles des notions cryptos paraissant complexes aux premiers abords. Nous pensons notamment à la carte mentale comme un outil pour nos Conseillers en Gestion de Patrimoine.

L’ERC-20 est un standard de tokens (JeudiDéfi9). Il est donc lui aussi né d’un smart contract sur une blockchain, mais il se différencie car le code est déjà pré-établi. L’intérêt de cette automatisation est de rendre la création de token nettement plus accessible. Il est un gage de confiance, comme une certification, car cette appellation indique qu’il suit une liste de règles spécifiques. C’est une norme qui sort tout droit de l’Ethereum foundation.

Il faut remplir des fonctions de base du type le nom du token, le symbole, le nombre de décimales ou encore la quantité totale en circulation.

  • Chaque jeton ERC-20 doit remplir des critères spécifiques. Son nom, symbole, nombre de décimales ou encore la quantité totale en circulation doivent être renseignés par son créateur. De plus, la norme a standardisé des fonctions : le transfert de jetons d’un compte à un autre, l’obtention du solde actuel, l’obtention de l’offre totale et l’approbation des transferts par des tiers. Le respect de tous ces critères permet l’interopérabilité de chaque ERC-20.
  • Au quotidien, les ERC-20 sont crées pour littéralement toute utilisation, tellement le champ des applications est large. Ils sont aussi utilisés au quotidien pour les échanges, le vote ou encore le staking.
  • Elle a des champs d’application infinis. Elle permet de faire tout ce que le secteur bancaire fait actuellement (prêt, emprunt, assurance, action, épargne, asset management…) avec des crypto-actifs. Elle permet par exemple des prêts à court terme (que le système traditionnel ne permet pas). L’écosystème de la DeFi est très complet : cette illustration de TheBlock le montre très bien (et encore elle reste sur la blockchain Ethereum) :

Le jeton est une notion très contemporaine que l’essor récent de la DeFi notamment a démocratisé. Son histoire ne manque cependant pas de rebondissements.

  • En 2015 : des tokens à tout va. Un problème nécessite solution. Les smarts contracts étaient devenus très populaires, presque trop. Tout le monde pouvait créer un token. Or le code du smart contract pouvait être erroné (on vous rappelle qu’il est immuable sur la blockchain). De plus, il y avait un problème de conversion : rien n’assurait que les tokens étaient crées, utilisés ou échangés sur la même blockchain. Deux tokens n’étaient pas forcément égaux et il fallait d’abord passer par la blockchain sur laquelle ils étaient basés.
  • Novembre 2015 : l’émergence d’une solution. Dans la plateforme Ethereum Request for Comment ou ERC (plateforme d’approfondissement du réseau, comparable à un forum du même type que Bitcoin Improvement Proposals ou BIP), Fabien Vogelsteller pose le problème, et la solution. Pour lui, la norme est « le seul contrat intelligent avec un équilibre ».
  • ICO Boom en 2017. Logiquement, puisque la norme a facilité la création de token numériques, les levées de fonds en tokens se sont multipliées. Les Initial Coins Offering (ICO) ont explosé en 2017.

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