Lexique : Web 3

Notre volonté à travers les lexiques est de démystifier et de rendre accessible des notions crypto paraissant complexes au premier abord. Nous pensons notamment à la carte mentale comme un outil utile pour nos Conseillers en Gestion de Patrimoine partenaires. 

Le Web 3, un concept popularisé par Gavin Wood, personnalité connue du monde crypto-actifs pour avoir co-crée Ethereum en 2013 (avec Vitalik Buterin, Charles Hoskinson, Anthony Di Iorio, ou encore Joseph Lubin) ou fondé Polkadot en 2016. Le Web 3 est un réseau décentralisé qui met en avant la blockchain, les crypto-actifs et leurs applications. Il révolutionne l’Internet en éliminant la collecte de données par les entreprises et la publicité ciblée, marquant ainsi la troisième génération du web depuis 2014. 

Depuis les années 1990, le web a connu plusieurs évolutions : 

  • Web 1.0 (années 90). Créé par Tim Berners-Lee, le Web 1.0 marquait le début de l’ère d’Internet. À cette époque, les utilisateurs étaient principalement des consommateurs passifs de contenu. Les sites web étaient statiques, gérés et contrôlés par des entreprises ou des organisations, et offraient peu d’interactivité. L’utilisateur pouvait uniquement lire les informations mises en ligne, sans possibilité d’ajouter du contenu ou d’interagir avec d’autres utilisateurs. 
  • Web 2.0 (à partir de 2004). L’avènement des réseaux sociaux et des plateformes de partage de contenu (type blog) a révolutionné l’utilisation d’Internet, notamment l’approvisionneur d’information. Le Web 2.0 a permis aux utilisateurs de devenir des créateurs de contenu, en plus d’être lecteurs. Des plateformes comme Facebook, Twitter (X), et YouTube ont démocratisé l’écriture et le partage d’informations. Cependant, même si les utilisateurs pouvaient créer et partager du contenu, ils ne possédaient pas véritablement ce qu’ils publiaient, ni ne pouvaient en tirer directement des bénéfices financiers. Les données et les contenus restaient sous le contrôle des entreprises propriétaires des plateformes. La volonté de remettre l’individu au cœur du processus émergeait, mais cette dernière était encore à ses prémisses.
  • Web 3.0 (aux alentours de 2014). La troisième génération du web repose sur deux principes fondamentaux : la décentralisation et la transparence. La décentralisation vise à éliminer les intermédiaires traditionnels, comme les banques, en favorisant des transactions paires à paires validées par le réseau. La conséquence de ce réseau paire à paire, c’est une indépendance totale de l’individu par rapports aux grandes institutions. Par exemple, les systèmes de paiement peuvent désormais fonctionner sans nécessiter de banques ou de services financiers centralisés. C’était la volonté de Satoshi Nakamoto lorsqu’il a créer bitcoin en 2009 : créer une alternative au système financier traditionnel dont personne ne possède le contrôle. La transparence se traduit par des transactions visibles et immuables sur la blockchain, garantissant ainsi une résistance à la censure. 

Le Web 3.0 transforme radicalement l’Internet en restituant le contrôle aux utilisateurs, qui peuvent désormais créer, interagir et partager du contenu sans recourir aux grandes entreprises. Parmi les technologies clés du Web 3.0, il y a la Finance Décentralisée (DeFi), expliquée dans notre fiche lexique, ainsi que les cryptomonnaies. Découvrez bientôt notre fiche lexique sur les NFTs (Jetons Non Fongibles) et consultez notre fiche sur les DAOs (Organisations Autonomes Décentralisées)

Le Web 3.0 vise plusieurs objectifs. D’abord, il cherche à améliorer la confidentialité et la sécurité des utilisateurs, en leur permettant de reprendre le contrôle de leurs données personnelles. Ensuite, il a pour but de réduire la dépendance envers les entités centrales, comme les grandes entreprises technologiques et les institutions financières. Enfin, le Web 3.0 veut créer un réseau plus accessible, où chaque utilisateur peut participer de manière égale, indépendamment de sa localisation géographique ou de ses ressources financières. 

Toutefois, le Web 3.0 doit surmonter plusieurs défis pour réaliser pleinement son potentiel. La conformité réglementaire est une préoccupation majeure, notamment avec des lois comme le GDPR en Europe qui régissent la protection des données personnelles. La prévention des fraudes et la sécurisation des transactions sont également cruciales pour maintenir la confiance des utilisateurs. De plus, l’expérience utilisateur doit être simplifiée, car l’écosystème complexe actuel peut être difficile à comprendre pour les nouveaux utilisateurs. 

L’avenir du Web 3.0 est prometteur, avec plusieurs développements potentiels. On peut s’attendre à une démocratisation accrue du contenu, rendant les plateformes plus inclusives et accessibles. La sécurité continuera de se renforcer, protégeant mieux les utilisateurs et leurs données. Le Web 3 pourrait également s’intégrer davantage dans des applications traditionnelles, fusionnant les avantages des systèmes décentralisés avec les services actuels. Enfin, des débats émergent déjà autour de la génération suivante, le Web 4.0, qui pourrait intégrer l’intelligence artificielle et le métaverse, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’interaction numérique. 

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