La nouvelle ruée vers l’or numérique
Les élections américaines de 2024 marquent un tournant historique. Donald Trump, homme d’affaires et candidat républicain, décroche un second mandat à la présidence des États-Unis. Le marché crypto réagit immédiatement : seulement 48 heures après l’annonce, le marché bondit tandis que Bitcoin atteint un record inédit dépassant les 108 000 dollars la veille de son arrivée à la maison blanche.
Comment est-ce que le bitcoin est-il en train de s’implanter comme un actif majeur et de référence dans le monde ? Dans cet article, nous explorerons la montée en puissance de Bitcoin : son évolution historique, ses points communs avec l’or, et son adoption croissante par les entreprises et les États. Nous analyserons également le Bitcoin Reserve Act (la « loi de réserve de Bitcoin ») et son rôle dans l’économie mondiale. Enfin, nous mettrons en lumière les implications géopolitiques majeures de cette révolution monétaire.
« Cette élection est une grande victoire pour la crypto. »
Citation de Brian Armstrong, CEO de Coinbase, qui s’est déjà entrentenu avec Donald Trump.
Évolution de Bitcoin : de méprisé à réserve de valeur reconnue
Le nom Bitcoin remonte en 2008, tandis que le système traditionnel subit une crise financière. Les investisseurs institutionnels et particuliers perdent petit à petit confiance dans un système qui leur a fait défaut.
Jusqu’en 2015, nous sommes encore dans les prémisses de Bitcoin. Les médias parlaient quant alors d’adeptes autour d’une monnaie très communautaire et expérimentale qui n’avait « pas le potentiel d’être une monnaie internationale« . Elle était éventuellement une possibilité de rendements très volatile, mais rien de plus.
De 2017 à 2021, Bitcoin s’élève à plusieurs milliers rendant de nombreux adeptes pionniers dorénavant milliardaires. Parler du bitcoin à 5 chiffres fait petit à petit changer l’opinion publique : l’actif jadis “illusoire” devient un actif innovant et un refuge potentiel. Bitcoin n’a même pas 10 ans tandis qu’il mène la danse des bullruns (“marché haussier” voir notre lexique).
Ces deux “bullrun” (marchés haussiers) ont donné au marché une réelle force et une visibilité mondiale : une nouvelle classe d’actif aux performances exponentielles émerge, et elle en est qu’a ses prémisses.
Bitcoin devient une alternative crédible
« Bitcoin est une innovation positive dans la technologie financière »
selon une enquête menée entre 2017 et 2020 montrant que les avis négatifs sur Bitcoin ont chuté de 40 %.
Comparaison avec l’or : Le parallèle historique
L’or et Bitcoin sont régulièrement comparés, et ce n’est pas un hasard. On appelle régulièrement Bitcoin “Or digital”, “valeur refuge”, ou “Or 2.0”. La corrélation entre les 2 est positive et gravite autour de 75 % sur 2 ans (données de Yahoo Finance), mais leur similarité va au-delà : leur exploitation et leur possession sont décentralisées ; tous deux s’obtiennent par un “effort”, qu’il soit physique (or) ou numérique (Bitcoin) que l’on peut qualifier d’exploitation. Les deux sont en quantité limité sur terre : Bitcoin à 21 millions et l’or présent en surface est estimé à 197,58 tonnes (selon le World Gold Council en 2019). A cela, n’oublions pas la volonté des États et des entreprises de les accumuler sans jamais les vendre.
« Never sell your bitcoin » ou « ne vendez jamais vos bitcoins » est une phrase connue du secteur qui est régulièrement prononcée par Donald Trump. © Bitcoin 2024.
Des pionniers aux institutions
Les « early adopters” et leurs motivations
Les nombreuses crises financières que les monnaies fiduciaires (ou “fiat money” comme le dollar, l’euro ou encore le yen) ont subi appauvrissent leur puissance mondiale : l’utilisation a foison de la planche à billet n’est plus une solution, ni à long ni à court terme. Il était temps pour la population de se diversifier, de trouver des alternatives et de protéger ses biens.
Comme l’or, Bitcoin est une valeur refuge anti-corrélée aux monnaies des États et des banques. Contrairement au dollar, Bitcoin gagne d’année en année de la valeur due à son intérêt croissant et à sa rareté qui croît chaque jour.
Les deux derniers siècles ont montré la limite des politiques monétaires des États avec l’éclatement de nombreuses crises financières : le Krach boursier de 1929, les chocs pétroliers, l’inflation, ou encore la crise de 2008. Ce sont d’abord les pays du sud qui ont payé les pots cassés, se retrouvant par exemple avec des sacs à main fabriqués avec des billets au Venezuela. Après les pays plus pauvres, le problème remonta peu à peu dans les pays du nord : la population perd du pouvoir d’achat, le dollar perds petit à petit son hégémonie et la logique de marché s’applique même aux monnaies : c’est la course à laquelle perdra le moins de valeur et aura la plus grosse influence mondiale.
Le dollar, le yen, l’euro ou encore le livre sterling ont tous chuté de façon exponentielle au 20ème et 21ème siècle donnant à la population la seule conclusion que la protection de l’état semble avoir atteint ses limites.
Bitcoin, comme l’or, légitime son rôle de valeur refuge face à la dépréciation des monnaies traditionnelles.
Figure montrant l’augmentation de valeur de Bitcoin face à la perte de valeur du dollar USD. © ResearchGate
Changement de paradigme : vers une réserve stratégique de Bitcoin
Point histoire
Le Gold Reserve act
où la loi de réserve d’or
Une loi du 30 janvier 1934 où l’état américain a restreint l’utilisation privée de l’or. Sous mandat de Roosevelt à l’époque, personne autre que le Trésor Américain ne pouvait détenir de l’or sans autorisation particulière. Cette régulation a permis à l’or de gagner énormément de valeur au fur et à mesure des années.
Le « Bitcoin Reserve Act »
L’arrivée de Donald Trump comme président des États-Unis pour la seconde fois a introduit la possibilité d’un “Bitcoin Reserve Act”. Cette politique viserait à créer une Réserve Nationale de Bitcoin, un écho direct au « Gold Reserve Act » présenté par les États-Unis 90 ans plus tôt. L’Etat Américain vendrait 8 000 tonnes d’or pour acheter 94 milliards $ ou 69k de Bitcoin.
Il est adapté de parler de “ruée vers Bitcoin” car le parallèle est immanquable. Au-delà de toutes les similitudes techniques que nous avons évoquées, une autre chose les rapproche : la volonté de l’État américain de les réguler et de les nationaliser. Ce “Bitcoin Reserve Act “confirme d’ores et déjà que l’or partage son statut de réserve de valeur désinflationniste avec Bitcoin.
Polymarket, qui avait déjà prédit la victoire de Donald Trump avec ses sondages (contrairement aux médias américains) indique que les chances que Trump crée une réserve stratégique de bitcoins au cours des 100 premiers jours de son mandat sont passées de 22 % le 10 novembre à 48 % le 21 novembre.
Depuis la politique de Roosevelt en 1934, le prix d’une once d’or a été multiplié par 135, passant de 20,67 dollars l’unité à 2700 dollars. Le parallèle avec le futur cours du Bitcoin est immanquable : à quel point les politiques monétaires pourront influencer son prix ?
Le président Franklin Delano Roosevelt, 32ème président des États-Unis. © wikipedia
« C’est évident que Blackrock pousse pour une réserve stratégique de Bitcoin. Bitcoin aligne les intérêts. Maintenant que Blackrock est pro-bitcoin, ils vont bosser pour une règlementation qui supporte la technologie. Quand les intérêts s’alignent, nous y gagnons tous. »
Citation de Dennis Porter, co fondateur et PDG du Satoshi Act Fund, un régulateur pro-bitcoin aux US.
Cette réserve stratégique, soutenue par le “Bitcoin Rights bill” (une loi sur les droits de Bitcoin), à l’initiative de l’état de Pennsylvanie et du Satoshi Action fund, serait composée d’une combinaison d’achats directs et de Bitcoin déjà saisis par les autorités américaines.
Des figures politiques comme Cynthia Lummis, sénatrice républicaine pro-crypto du Wyoming, soutiennent ce projet avec ferveur. Leur objectif commun est de propulser Bitcoin comme un actif clé du trésor public, à l’image de l’or au XXe siècle.
En parallèle, Donald Trump a également promis de renvoyer le directeur de la SEC (Securities and Exchange Commission, le régulateur financier aux États-Unis, l’équivalent de l’Autorité des Marché Financier, l’AMF, en France), Gary Gensler, qui avait multiplié les blocages sur les ETF crypto spot et engagé des actions juridiques contre de nombreuses entreprises cryptos.
La nomination de personnalités pro-crypto à des postes clés alimente l’optimisme des acteurs du secteur, toutes les conditions semblent dorénavant rassemblées pour une adoption massive et mondiale du bitcoin.
Une réserve nationale de cryptos
Le New York Post a indiqué la rencontre récente entre Trump et les fondateurs de USDC, Solana (SOL) ou encore Ripple (XRP), d’autre cryptos dans le top 10 en capitalisation boursière. Cette annonce s’inscrit dans la continuité, pouvant être précurseuse de réserves en d’autres cryptos que Bitcoin, pouvant influencer leur cours à l’avenir. Aucune annonce officielle n’a encore été prononcée à ce propos cependant.
Adoption mondiale : des États aux multinationales
L’année 2024 est un tournant car elle touche tous les secteurs : la bourse aux états Unis, la règlementation dans l’Union Européenne, des entreprises privés mais aussi des états. Certaines entreprises ont tellement accumulés de Bitcoin qu’elles ont un potentiel de levier sur le marché. On appelle ces dernières des baleines (“whale” voire notre lexique), ayant le pouvoir de perturber le cours de la crypto si une transaction est réalisée.
Un intêret souverain, public
Nous nous dirigeons vers un changement de paradigme énorme : un État s’engage à faire des réserves et donc du protectionnisme sur le Bitcoin, une première fois depuis l’émergence des cryptomonnaies. Le Salvador et la République centrafricaine ont ouvert la voie en adoptant Bitcoin comme monnaie légale en 2021. Si cette décision avait suscité des moqueries lors de son annonce par les anti-cryptos à l’époque, l’opposition était nettement moins bruyante lorsque cet intéret provient d’une des plus grosses puissances mondiales.
Le Bhoutan détient près d’un tiers de son PIB en Bitcoin (24% selon les Nations Unies), tandis que l’Argentine, confrontée à une inflation record de 271 % en 2024, envisage sérieusement son adoption comme monnaie légale.
Un intéret de la sphère privée
Côté entreprises, des géants comme Microsoft intègrent désormais Bitcoin dans leur trésorerie. Bitcoin et les cryptos dépassent dorénavant la sphère de la finance traditionnelle. Michael Saylor à travers MicroStrategy est devenu quant à lui une baleine, avec une détention record de 214 000 BTC, valorisés à environ 14 milliards de dollars.
Tandis que du côté de la famille Trump, la volonté de capitaliser les crypto-actifs est réelle : le 47 ème président des États-Unis a lancé un nouveau token nommé $TRUMP. Ce token est un memecoin (un crypto-actif qui met en avant le côté communauté sans proposer une évolution technique) et Trump l’a lancé pour cultiver son arrivée à la maison blanche et le soutien de ses partisans. La crypto a énormément monté (+1000%), pour ensuite chuter lorsque sa femme, Mélania, a annoncé lancer son propre token également (qui a fait 30% en moins de 24 heures). Rappelons que ces 2 tokens sont très récents, n’ont pas de fondements techniques ou scientifiques derrière – un investissement que nous déconseillons chez Qwarks- et ils ont été créés pour contribuer à l’engouement et la frénésie de la réélection de Trump.
Entreprises qui possèdent le plus de Bitcoin dans leur trésorerie. © Statista.
Implications géopolitiques et économiques
Les États-Unis comme leader pro-crypto
Les États-Unis portent aussi la responsabilité d’un modèle économique à suivre par de nombreux autres pays, notamment depuis qu’ils ont gagné la guerre froide et propagé leur modèle économique au monde entier. L’annonce d’un gouvernement pro-crypto et d’un éventuel Bitcoin Act a effectivement engendré un engouement général positif au marché, d’autant plus que ces nouvelles ont le potentiel de provoquer un effet domino, si l’on prend en compte l’influence mondiale et historique du pays de l’Oncle Sam.
Au-delà de l’influence, le FOMO (la peur de manquer un phénomène, retrouvez notre fiche lexique) a sa carte à jouer et prévois d’en faire coucher certains : l’engouement et la montée des prix est contagieuse. Si la population, les particuliers et les professionnels demandent de la crypto, les États ne pourront nier cette nouvelle tendance.
« Je souhaite faire des États-Unis la capitale crypto du monde entier. »
Citation de Donald Trump, lors d’une conférence sur Bitcoin à Nashville.
Conflits géopolitiques et concurrence internationale
Ce tournant n’est pas sans conséquences. Des puissances comme la Chine renforcent également leurs réserves en or, cherchant à diversifier leurs actifs. Cet acte participe à la dédollarisation et à la lutte du pays asiatique donc contre l’hégémonie économique des États-Unis. Une réserve de Bitcoin américaine pourrait redistribuer les cartes dans la quête des pays à dominer par leur économie, transformant Bitcoin en un enjeu géopolitique majeur.
Ces mesures s’inscrivent dans la lignée de son slogan “Make America Great Again” (qui peut être traduit par “rendre l’Amérique puissante à nouveau”), dans l’objectif de renforcer le leadership américain.
Régulation et défis futurs
Aux États-Unis, le « Bitcoin Reserve Act » s’inscrit dans une série d’initiatives visant à créer un cadre favorable à l’adoption crypto. La nomination de David Sacks, un investisseur en capital-risque, le week end dernier comme “crypto Czar” fait partie de cette stratégie. En Europe, la règlementation MiCA et les statuts PSAN pour les intermédiaires poursuivent un objectif similaire : encadrer tout en stimulant le secteur.
Cependant, des critiques subsistent. – nous n’élaborerons pas les critique relatant de l’inutilité ou de la superficialité des crypto-actifs, question à laquelle nous avons répondu de nombreuses fois : Bitcoin contre l’inflation, Webinaire Utilité des cryptos – une nationalisation signifie également une grande responsabilité de l’état qui la réalise (on ne peut pas parler de main-mise puisque personne ne peut posséder à proprement parler le réseau Bitcoin). Cette dernière peut engendrer une manipulation potentielle des prix par de grands acteurs, ou « baleines » ; tout comme la perte d’indépendance initiale de Bitcoin, dénoncée par les puristes. Ces défis soulignent la nécessité d’un équilibre entre régulation et préservation des principes fondamentaux de Bitcoin.
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Conclusion : Vers une adoption à grande échelle du Bitcoin
L’année 2024 marque un tournant décisif : la convergence de l’intérêt des institutionnels envers le marché crypto. Nous sommes actuellement dans une période de restruturation financière, et cette dernière sépare les pionniers des obscurantistes. Bitcoin se positionne désormais comme une réserve de valeur stratégique. Ce dernier est conservé par des puissances comme les États-Unis, mais aussi des multinationales. Une régulation claire et favorable serait aussi un vecteur d’adoption : l’europe met en place MiCa avec des statuts reconnus pour des acteurs régulés (PSAN puis PSCA) tandis que de nombreux pays (États-Unis, Suisse, Hong Kong) débattent de son intégration.
Le nouveau gouvernement Américain pro-crypto – que ce soit le président, le sénat ou la chambre des représentants – promet d’être un vecteur d’adoption massive, portant le projet de faire des États-Unis, la “capitale mondiale des cryptomonnaies” (citation de Donald Trump lors d’une conférence Bitcoin à Nashville). La ruée vers Bitcoin semble donc plus que d’actualité dans un monde où les monnaies émises et régulés par les états et banques se déprécient de décennies en décennies, et la suppression d’obstacles bancaires est envisagée. Le bitcoin est en cours d’adoption, de régulation, et d’accumulation massive.
Lorsque des médias et économistes parlent d’un bitcoin à 7 chiffres en 2025, ignorer la révolution financière et technologique revient à fermer les yeux sur un actif disruptif et anti-inflationiste. L’actif de la finance de demain, une opportunité sans précédents pour les particuliers, investisseurs et gestionnaires d’actifs.
Sources :
- Banque centrale européenne, 2012. Les systèmes de monnaie virtuelle, octobre 2012. [en ligne] Disponible à : https://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/other/virtualcurrencyschemes201210en.pdf
- Le Monde, 2024. Le Bitcoin à près de 100 000 dollars, dopé par la dynamique Trump. [en ligne] Disponible à : https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/21/le-bitcoin-a-pres-de-100-000-dollars-dope-par-la-dynamique-trump_6406746_3234.html
- CoinDesk, 2024. Trump said to consider crypto lawyer Teresa Goody Guillen to lead SEC. [en ligne] Disponible à : https://www.coindesk.com/policy/2024/11/19/trump-said-to-consider-crypto-lawyer-teresa-goody-guillen-to-lead-sec/
- Journal du Coin, 2024. Donald Trump rencontre Brian Armstrong (Coinbase) pour discuter de Bitcoin. [en ligne] Disponible à : https://journalducoin.com/actualites/donald-trump-brian-armstrong-coinbase-rencontre-bitcoin-cryptomonnaies/
- Utilisé dans la section sur l’adoption par les États-Unis.
- CNBC, 2024. What a Trump presidency could mean for digital assets. [en ligne] Disponible à : https://www.cnbc.com/2024/11/14/what-a-trump-presidency-could-mean-for-digital-assets.html
- XTB, 2024. Trump mise sur Bitcoin : vers une réserve nationale historique. [en ligne] Disponible à : https://www.xtb.com/fr/analyses-marches/trump-mise-sur-bitcoin-vers-une-reserve-nationale-historique
- Disruption Banking, 2024. Will President-elect Trump succeed in creating a national Bitcoin stockpile? [en ligne] Disponible à : https://www.disruptionbanking.com/2024/11/20/will-president-elect-trump-succeed-in-creating-a-national-bitcoin-stockpile/
- Forbes, 2024. Odds of creating a US Bitcoin reserve rise after state introduces bill. [en ligne] Disponible à : https://www.forbes.com/sites/mauriciodibartolomeo/2024/11/19/odds-of-creating-a-us-bitcoin-reserve-rise-after-state-introduces-bill/
- Le Monde Pixels, 2024. Le secteur du Bitcoin et des crypto-actifs se réjouit de la victoire de Donald Trump. [en ligne] Disponible à : https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/11/06/le-secteur-du-bitcoin-et-des-cryptoactifs-se-rejouit-de-la-victoire-de-donald-trump_6379408_4408996.html
